Tout savoir sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK)

Tout savoir sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK)

Ce que l'on appelle Syndrome des Ovaires Polykystiques (souvent abrégé en SOPK) est une pathologie endocrinienne qui touche les femmes en âge de procréer. Cette maladie hormonale peut malheureusement causer des troubles de la fertilité, mais aussi provoquer des soucis au niveau de la pilosité (hirsutisme). Découvrons ensemble tous les aspects de cette pathologie pour pouvoir au mieux comprendre son fonctionnement.

Il est d'abord important de souligner que le nom donné à cette maladie est en quelque sorte un abus de langage. Lorsque cette pathologie a été découverte au début du 20e siècle, le nom a désigné naturellement les observations scientifiques. Ce que l'on a longtemps pris pour des kystes dans les ovaires des patientes était en réalité un nombre conséquent de follicules ne s'étant pas développées complètement.

 

Quelles sont les réelles conséquences du SOPK ?

Le SOPK est une pathologie qui touche environ 1 femme sur 10. On peut donc la qualifier de fréquente, même si les différents symptômes diffèrent énormément d'une personne à l'autre. Parmi ces symptômes, on retrouve les suivants :

  • L'hyperandrogénie, qui se traduit pas une production surélevée de testostérone, l'apparition d'acné et la chute des cheveux.
  • Des troubles de l'ovulation, qui se traduisent par des cycles très irréguliers et pouvant parfois s'étendre jusqu'à 40 jours. Au contraire, on peut aussi observer un cas d'aménorrhée (absence totale de règles). Les risques d'infertilité sont donc bien présents bien que non systématiques.
  • Le Syndrome Métabolique, dans la mesure ou l'adiposité (accumulation du tissus graisseux) rend favorable le diabète et l'insulinorésistance. De ce fait, les maladies cardiovasculaires et l'hypertension artérielle sont des problèmes plus fréquents chez les femmes en surpoids.

Il est donc important de souligner que la prise de poids n'est pas favorable à cette maladie et tend à l'aggraver, l'indice de masse corporelle (IMC) ayant un impact sur les cas d'infertilité pouvant se présenter pour certaines femmes. Si vous êtes sujette à deux de ces symptômes et qu'aucune autre maladie ne vous affecte, le diagnostic de SOPK sera logiquement établi. 

On dit de cette maladie qu'elle est d'origine multifactorielle, car le déséquilibre hormonal qu'elle crée n'est pas vraiment ciblé. On parle d'origine ovarienne ou centrale. Dans le second cas, on se repose sur les hormones LH et FSH sécrétées par le système hypothalamo-hypophysaire contrôlé par le cerveau. 

Lorsqu'une femme est atteinte de SOPK, la sécrétion de ces deux hormones est perturbée. Le taux de base de LH étant anormalement élevé, l'augmentation de ce taux lors du cycle, initialement à l'origine de l'ovulation, n'a pas lieu. 

Ces dérèglements peuvent avoir une origine génétique, et même environnementale. Certains gènes de prédispositions ont été identifiés mais ne permettent pas d'expliquer tous les cas de SOPK, bien au contraire. Il faut donc diagnostiquer le problème assez tôt, pour ne pas voir la maladie avoir des effets trop néfastes au fil de l'âge, puisque les symptômes évoluent avec le temps.

On ne peut malheureusement traiter cette maladie qu'avec ce que l'on appelle un traitement symptomatique, puis l'intégralité des dessous de cette pathologie sont encore méconnus. Il faut donc accentuer les efforts sur une hygiène de vie irréprochable, et un accompagnement psychologique si besoin. 

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