Vous avez sans doute déjà entendu parler du consentement ? Cela signifie donner son approbation à faire quelque chose. On en parle notamment lors d’une relation sexuelle, cela signifie l’acceptation de celle-ci. Avant un rapport sexuel, il faut être sûre que tout le monde est consentant. Bien qu’il paraisse évident, le consentement est souvent bafoué et cela entraine une agression sexuelle.
Aujourd’hui, Blinx vous explique et illustre la notion de consentement pour bien comprendre son importance !
C’est parti !
1. La notion de consentement
On commence par un petit exemple qui introduit très bien la notion de consentement.
1. Le consentement c’est comme le thé (Tea consent)
Pour illustrer la notion de consentement, on prend souvent l’exemple de la tasse de thé.
Imaginez que vous proposez une tasse de thé à une personne. Elle peut vous donner différentes réponses 🍵
Dans un premier cas, elle peut répondre “oui avec plaisir”. Ainsi vous êtes sûre qu’elle veut du thé.
La personne peut aussi vous dire qu’elle hésite et qu’elle n’est pas sûre. Dans ce cas-là, vous pouvez lui préparer une tasse au cas où mais vous êtes quand même conscient qu’elle ne la boira peut-être pas. Si elle finit par refuser vous n’allez pas lui mettre la tasse dans la bouche et la forcer à boire. Ça serait ridicule.
Dans le dernier cas de figure, la personne peut refuser dès le départ de boire du thé. Une fois encore, vous n’allez pas lui faire de tasse et vous n’allez pas attendre qu’elle boive du thé. Rien ne sert d’insister pour lui donner du thé.
Plus globalement, la personne peut changer d’avis, ce n’est pas grave. Au pire c’est une tasse de thé perdue, inutile de forcer quelqu’un à boire du thé.
De la même façon si vous avez pris le thé avec quelqu’un la semaine dernière ça ne veut pas dire qu’il voudra forcément boire à nouveau du thé. Ça ne sert à rien d’insister et de venir chez lui pour lui faire du thé.
Cet exemple peut se décliner sous plein d’autres formes. Vous pouvez notamment regarder cette vidéo sur le tea consent qui l’explique très bien.
L’exemple du thé vous semble évident ? Vous pouvez très bien le transposer au consentement sexuel. En d’autres termes, une personne peut refuser ou changer d’avis sur son envie d’avoir un rapport. Si elle dit non c’est non, et si elle dit oui puis non ça sera non à la fin. Elle ne doit rien à personne est c’est parfaitement son droit de se rétracter. Il faut respecter cela ❌
2. La définition du consentement
Le consentement signifie accepter quelque chose. On parle souvent de consentement lorsqu’on parle de rapport sexuel. En effet, il arrive malheureusement que l’un des partenaires ne tienne pas compte du consentement de l’autre et abuse de son pouvoir pour le forcer à avoir une relation sexuelle avec lui. Dans ce cas, on parle d’harcèlement sexuel ou de viols selon l’acte commis.
Le consentement va plus loin que la simple approbation. Il faut que la situation permette à tous et à toutes de pouvoir accepter. Il faut donc être conscient et ne pas subir de pression. On peut retirer son consentement si on ne se sent pas à l’aise avec l’évolution de la situation ou selon le comportement des personnes qui nous entourent.
3. Les mouvements autour du consentement
On a vu naître plusieurs mouvements et manifestations qui ont fait bouger les choses et font prendre conscience du consentement, du harcèlement …
En octobre 2017, le mouvement #MeToo se déclenche aux Etats Unis à la suite de l’affaire Weinstein. Le mouvement encourage ceux et celles ayant subi des agressions sexuelles et des viols à parler et à porter plaintes. En France, il prend le nom de #Balancetonporc.
A la suite de la sortie du livre de Camille Kouchner la Grande Familia, les #MeTooInceste et #MeTooGay sont créés pour dénoncer les incestes et les abus sexuels commis par un homme sur un homme.
4. Le harcèlement et les agressions sexuelles
Pendant longtemps la notion de consentement a été passée aux oubliettes en considérant que ce n’était pas un problème important. Pourtant sans consentement comment parler d’agression ? Si le consentement n’est pas respecté, la relation n’est pas consentie et c’est une agression ⛔️
Même si le viol est encore vu comme un acte violent commis par un inconnu, ce n’est pas la réalité. Plusieurs études montrent que dans 90% des cas, la victime connaît son agresseur. Quand on sait qu’en France une femme sur 2 déclare avoir subi une agression sexuelle ou du harcèlement sexuel au cours de sa vie, on se rend compte que les violeurs sont en fait des personnes - en majorité des hommes - que l’on fréquente au quotidien. Eduquer, sensibiliser est donc primordial pour réduire le nombre de viols, changer les mentalités et lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
2. Les situations où le consentement est nul
On passe maintenant en revu les cas il n’y a pas consentement. En effet, le consentement doit être éclairé, il faut pouvoir le montrer. En cas de pression, la personne ne peut pas exprimer distinctement approbation.
1. Le sommeil ou être inconscient
Que la personne ait accepté avant d’être inconsciente ou qu’elle ne vous ait rien dit, si elle ne peut pas s’exprimer ça veut dire non.
2. Une trop forte consommation de drogues ou d’alcool
Quand une personne consomme de l’alcool ou de la drogue, elle ne contrôle plus normalement ses facultés. Elle n’est donc pas en mesure de prendre une décision. Une trop forte consommation d’alcool peut entraîner des incohérences… surtout si elle est en blackout 🍻
3. La pression
Vous haussez la voix, vous êtes violent ou vous négociez avec votre partenaire pour obtenir son approbation ? Il sera plus compliqué pour votre conjoint de refuser même s’il ne le veut pas. Mettre la pression de n’importe quelle façon invalide le consentement !
4. L’âge légal et consentement
L'âge légal est aussi à prendre en compte. Un acte sexuel entre une personne majeure et une personne de moins de 13 ans est une infraction.
En clair
Parler du consentement est une bonne chose puisque cela sensibilise à son respect. Pourtant, l’avis de l’un des partenaires - en majorité celui de la femme - est souvent bafoué, et cela débouche sur un viol ou une agression sexuelle. Il faut bien être conscient que le non-respect du consentement arrive bien trop souvent. Sachez que vous avez toujours le droit de vous rétracter à n’importe quel moment. En aucun vous ne devriez vous sentir obligé d’avoir un rapport sexuel.